Européennes : des raisons d'espérer

Publié le par DA Six-Fours

En dépit de la déroute (attendue) des listes du PS, et quoique en disent les médias toujours prompts à encenser le prince, l'analyse attentive des résultats donne de réels motifs de satisfaction.


1.- En premier lieu et c'est fondamental, le total des voix de gauche (hors NPA et LO) est nettement supérieur au total des voix de droite (hors Front National et Modem) : 39,28% pour 34,61%.


2.- Par rapport à l'élection présidentielle de 2007, ce total des voix de gauche progresse de manière significative de 30,69% à 39,28%, principalement grâce à l'excellent score d'Europe-écologie (+ 13,39) mais aussi, quoique dans une moindre mesure, à la nette remontée du Front de Gauche par rapport à la piètre performance du PC en 2007 (+4,12), tout cela en dépit de la chute vertigineuse du PS (-9,39).


3.- Le socle des voix de droite reste, en revanche étonnamment stable (+0,005), ce qui sans constituer véritablement la « victoire » complaisamment rapportée par les médias (puisque le total des voix de gauche est désormais supérieur au total des voix de droite), peut néanmoins apparaître pour un gouvernement en place en proie à une très grave crise économique comme une réelle performance.


4.- Le Modem s'effondre en passant de 18,57% à 8,45% ; il revient ainsi au niveau traditionnel du centre, mettant un terme – on espère définitif, à l'illusion de 2007.


5.- Malgré la création du NPA, l'extrême-gauche piétine à 6,1% au lieu de 5,75%, sans doute endiguée par le Front de Gauche.


6.- Le Front National fléchit encore de manière significative (-3,59), entrainant corrélativement une baisse de l'ensemble des voix de droite et d'extrême-droite.


Pour l'essentiel, le Front de Gauche et Europe-Ecologie endiguent conjointement l'extension annoncée tant du NPA que du MODEM, établissant ainsi les frontière d'une véritable gauche de gouvernement, supérieure en nombre de voix à la droite. Du même coup se trouvent largement compromis tant la stratégie du pouvoir de favoriser le développement de l'extrême-gauche (comme avait pu le faire Mitterrand avec l'extrême-droite) que le risque de voir Bayrou séduire les déçus du PS pour arriver en deuxième position aux présidentielles de 2012.

Le terrain est donc très largement dégagé pour un rassemblement offensif. Pour peu que le PS réalise cette rénovation tant de fois annoncée. Mais ceci est une autre histoire...

 

Civis

 

Publié dans Parti socialiste

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